© Henri Pornon
D’autres auteurs ont tenté avant moi d’identifier des figures géométriques particulières associant des sites sacrés. Dans son ouvrage "Réseaux énergétiques et conscience collective, mégalithes, cathédrales, lignes telluriques", Chris Hardy évoque une série de figures parisiennes et je me suis bien entendu empressé de géolocaliser les sites pour vérifier les faits, ce qui m’a conduit à remettre en question l’intérêt de ces figures, constatant qu’une partie non négligeable des sommets n’étaient pas des lieux spirituels (exemple : des points « à proximité de la Porte d’Asnière » ou « à proximité de la Porte de Saint-Ouen). La curiosité m’a ensuite conduit à géolocaliser de façon la plus complète possible les sites sacrés parisiens (églises, temples, synagogues et autres lieux de culte) et j'ai pu alors identifier des sceaux de Salomon basés sur des sites sacrés et ayant également, pour certains d’entre eux, un site sacré pour centre. Je les présente plus loin (page "Paris").
J’ai ensuite entrepris de géolocaliser des sites sacrés dans un certain nombre d'autres villes présentant un intérêt historique et appartenant à des traditions spirituelles diverses pour voir s’il était possible d’identifier des figures similaires. J’ai donc privilégié des villes ou des territoires ayant une histoire ancienne, constituant des pôles culturels ou spirituels, sur des continents divers et rattachés à divers courants religieux ou spirituels. Voici la liste des investigations réalisées, en cours ou à réaliser.
Les Amériques, l’Afrique et l’Océanie ne sont pas représentées dans cet échantillon. Il y aurait probablement de belles investigations à conduire sur les lieux des anciennes civilisations incas et mayas en Amérique du Sud et peut-être dans les deux autres continents. A voir dans le futur.
En attendant de publier une page présentant les divers symboles géométriques que l’homme associe au sacré, je me contenterai d'évoquer ici la liste des figures identifiées sur les divers territoires étudiés :
Du fait de sa ressemblance avec la vulve, le losange est un symbole de féminité, donc associé à la matrice de la vie. « Par extension, il signifie aussi la porte des mondes souterrains, le passage initiatique dans le ventre du monde, l’entrée dans la résidence des forces chtoniennes » ("Dictionnaire des symboles"). La juxtaposition des deux triangles isocèles ou équilatéraux, l’un tourné vers le haut, le ciel ou le monde supérieur, l’autre tourné vers le bas, la terre ou le monde inférieur traduit l’association et les échanges entre ces deux mondes. C’est donc aussi un symbole du passage. Le « losange mystique », composé de 2 triangles équilatéraux juxtaposés est utilisé pour construire la mandorle, association de deux arcs de cercles dans lesquels on trouvera souvent représenté le personnage du Christ sur les tympans ou dans les peintures murales romanes. Il est associé au christianisme.